historique
En 1799, l’anglais Hachett se rendit compte qu’après déminéralisation des carapaces, on obtenait un matériau souple résistant à la dégradation chimique et qui gardait dans les moindres détails, la forme et les caractéristiques ornementaux de la carapace. Ce n’est que plus tard que cette matière fût identifiée comme haut polymère et baptisée chitine du terme grec « chiton », signifiant « côte de maille » ou tunique.
La Chitine et le chitosan sont deux polymères d’origine naturelle. Ils sont plus répondus dans le milieu marin où on les trouve dans les carapaces de crustacés. La chitine est également extraite à partir de champignon supérieur et microscopique ou à partir de carapace d’insecte ou de larves d’insecte. Ils sont par leurs abondances et leurs rôles dans le règne animal, l’équivalent de la cellulose dans le règne végétal.
Le chitosan (ou chitosane), dérivé désacétylé de la chitine, est décrit pour la première fois en 1811 par Braconnot, nommé ainsi en 1823 par Odier. En 1884, la chitine est isolée, mais ce n’est qu’en 1930 que sa structure chimique est établie par Zeichmeister et Zoth.
La chitine et le chitosan seront délaissés jusqu’aux années 1970, où des problèmes de pollutions en relanceront l’intérêt. En effet, le rejet massif de carapaces dans les régions industrielles utilisant les crustacés, incite le Massachusetts of Technology (USA) à entreprendre une étude sur les disponibilités de valorisation de la chitine. Parallèlement en Alaska, au Japon et en France, de nouvelles expériences débutent.
Applications
Les différentes investigations conduisent à la découverte de nouveaux dérivés, et à la définition des caractéristiques et propriétés de la chitine et du chitosan. Leurs applications deviennent nombreuses et interviennent dans des domaines variés tel que le cosmétique, le bien-être, l’agriculture, l’agro-alimentaire, le textile, l’environnement, la santé…
La chitine est avec la cellulose, les polymères les plus abondants sur terre (Sandford, 1989). Par contre le chitosan ne se trouve que rarement dans la nature. Il n’est présent que dans la paroi d’une classe particulière de champignons les Zygomicètes, et chez quelques insectes (Seng, 1988). La chitine est ainsi la source la plus abondante du chitosan.
Chez les insectes la chitine constitue aux environs de 1.5 % du poids frais de l’animal. Chez les micro-organismes le rendement d’extraction peut atteindre plus de 20% du poids sec de la cellule (Hang, 1990). Les quantités les plus abondantes sont observables chez les crustacés où les carapaces contiennent en moyenne de 5 à 20% de chitine avec des teneurs supérieure à 30, voire 35% dans certaine partie du corps.